L’association Paris Vo Thuat Club tient à prononcer son soutien à toutes les femmes ayant eu à faire face à des violences, à prononcer son soutien aux femmes qui dénoncent leurs agresseurs, mais aussi à celles qui ne le font pas.
Les violences
La lutte contre les violences faites aux les femmes est une cause importante pour notre association et pour l’école Van Vo Dao. En tant que club sportif et club d’arts martiaux, il nous est important de ne pas tenir de discours déplacé vis-à-vis des dynamiques de violences. Les violences contre les femmes ne sont pas causées par les femmes qui ne se défendraient pas assez, mais bien par leurs agresseurs. Les femmes n’ont aucune obligation, aucun devoir d’apprendre les arts martiaux ou les sports de combat. Il appartient aux auteurs de ces violences de ne pas les perpétrer. Il appartient aux auteurs des violences contre les femmes de s’arrêter et à leurs complices d’arrêter de les protéger, de dénigrer et de mettre en doute la parole des victimes, des survivantes.
Mais en tant que club d’arts martiaux, nous pouvons proposer aux femmes, à celles qui le souhaitent, un espace de formation et un espace qui leur est dédié. Les cours dispensés au gymnase de la Cour des lions sont pensés et préparés pour les femmes. Nous ne pouvons pas offrir la non-mixité, qui est administrativement compliquée pour un club sportif, mais nous pouvons garantir un espace sans agressions ni harcèlement où celles qui le souhaitent peuvent apprendre à se défendre dans un espace pensé pour elles.
Nos objectifs
Notre club a pour objectif principal de former des femmes au Vo Thuat Van Vo Dao (arts martiaux vietnamiens), particulièrement à la self defense et à éventuellement, dans l’idéal, à former des profs femmes. Les arts martiaux et les sports de combats manquent cruellement de femmes, et notre objectif est de procurer à ces dernières un espace non hostile, un espace qui leur est destiné, un espace où elles sont prioritaires.
Se défendre, c’est quelque chose qui s’apprend sur la longueur. Il est impossible d’apprendre ce qui est appelé self defense aujourd’hui en un voire en plusieurs stages. Il est indispensable de travailler régulièrement, pour permettre aux muscles de se construire et au corps au cerveau d’enregistrer les mouvements. Un stage permet de s’initier, mais il ne permet pas d’apprendre à se défendre correctement. Pour mettre un coup de pied dévastateur dans un combat, il faut avoir mis des milliers de coups de pied aux entraînements, et c’est ce pourquoi nous sommes là.
C’est pourquoi nous tenons à apporter notre soutient à toutes les femmes ayant subi des violences et à inviter à nous rejoindre celles qui souhaitent apprendre à se défendre physiquement ou juste se détendre ou se défouler dans un espace agréable où la violence, on se l’approprie et on la maîtrise.
Photo : Public Domain (Library of Congress) Women’s liberation march from Farrugut Square to Layfette Park